Ca ne fait que commencer A chaque jour suffit sa peine peut-on dire suite aux différents événements qui marquent le temps au sein de l’Union des Forces de Changement (UFC). Après le crash qui a vu la naissance de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), le parti de l’emblématique Gilchrist Olympio a encore à sa porte, une crise en gestation qui force admiration. En effet, bien avant la nomination d’Arthème Séléagodji Ahoomey-Zunu à la Primature togolaise, une guerre de tranchées fut ouverte par des groupes organisés à la quête de l’intérêt personnel, puis qu’ils ne sont là que pour ça. Des députés du parti s’étaient constitués un Comité pour aller défendre leurs intérêt au prêt de leur mentor, lui demandant de remplacer certains ministre dont ils jugent n’avoir rien fait que de s’enrichir au gouvernement par des députés déterminés qui feront mieux que les autres même si l’on ignore ce qu’ils pourront faire de mieux. De leurs côtés, les ministres avaient formulé le vœu de leur maintien au sein de l’équipe gouvernementale pour "manger un peu". Cette guéguerre a conduit le mentor dans une situation trouble qui bloqua sa machine de sélection alors que certains députés chantaient déjà leur nom de ministre de l’économie à ceux qui voudraient bien les écoutés. La mésentente, si on peut l’appeler ainsi, aura atteint un degré supérieur au sortir du gouvernement Ahoomey-Zunu. Dès lors, les morveux ont commencé par se moucher, mais sous réserve parce qu’ils ont compris que la bataille était plutôt ouverte grandement et ont entrepris des manœuvre pour polluer l’atmosphère qui règne au sein du parti plus qu’elle l’était. Paradoxale n’est-ce pas ? C’était imprévisible comme réalité, mais telle est-elle et les derniers événements la démontrent parfaitement. Depuis quelques jours, l’information fait la UNE des journaux de la capitale togolaise. Un bras de fer serait engagé entre le député UFC, Jean Luc Homawo et le ministre d’Etat, Elliot Ohin, issu du parti. Selon les explications du député, le ministre serait en train de semer la confusion dans les esprits. Parti vivre pendant plusieurs années à l’étranger, le ministre "grand format bis" aurait laissé les jeunes œuvrer seuls pour défendre les intérêts du parti mais aujourd’hui, la réalité est tout autre chose que ce qui est constaté sur le terrain. A l’heure de la récolte du fameux accord RPT/UFC, le président national a plutôt porté son choix sur ses amis rapatriés, instituteurs, diplomates, ceux qui lui font des comptes rendus tordus… Loin de rester les bras croisés et regardé les imposteurs prendre du terrain, Jean Luc Homawo se lance au front avec la bénédiction des jeunes dont il est responsable au sein du parti. "Je mettrais le siège de l'Union des Forces de Changement (UFC) à feu et à sang si ça continue, si Eliot Ohin continue de créer le désordre au sein du parti", a-t-il déclaré. Le chef de la diplomatie togolaise a été séquestré pendant plus de trois heures au siège du parti par la jeunesse UFC, pro-Homawo, très remontée. Tout est clair qu’il s’agit d’une guerre des candidatures dans Lomé-communes pour le compte des prochaines élections législatives et elle ne vient que commencer. Jean Luc Homawo entend peser dans les plateaux de la balance pour défendre ses intérêts : "si M. Ohin se positionne, je le ferais aussi", a-t-il averti. Ceci n’est que le parti visible de l’iceberg. Dans les autres fédérations à l’instar de celle de Sagbado, les partisans et sympathisants sont plus que déterminés à suivre l’honorable député Tsimesse Gbéya qui, visiblement, se trouve déterminer dans la prise en compte des besoins des populations que son adversaire qui n’est autre que le président fédérale du parti dans la localité. Le 27 avril 2012, les deux hommes se sont lancés dans une véritable démonstration de popularité, épreuve remportée en parfait hold-up par le député qui a déboursé ses propres moyens pour s’imposer. Le président quant à lui, malgré le soutien à coup de millions lui accordé par le président national, Gilchrist Olympio, il n’était resté que son propre image. Il est aujourd’hui très clair que le parti court un voire d’autres crash qui l’effaceraient définitivement de la scène politique. Pour l’heure, le partage de la manne constitue une épreuve douloureuse que le président national a du mal à parfaire d’où la reconduction des mêmes ministres surtout ceux d’entre eux qui ont été très médiocres et mus le long de leur mandat aujourd’hui renouvelé. On a tendance à croire que le parti souffre d’un manque criard de ressources humaines devant exprimer valablement leurs compétences, leurs points de vue et soumettre des propositions concrètes. C’est le cas des députés UFC qui ont brillé d’un mutisme tout le long du parlement. Si tel est que le parti s’est lancé dans la fameuse politique "mia dounou vidé (nous allons manger un peu)", il va falloir donc adopter le jeu de chaise pour permettre à chacun de "manger un peu". Ce jeu permettra au parti de ne plus faire de jaloux mais plutôt de permettre à chacun de découvrir les menus juteux du gouvernement togolais.