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Par florentin, le 29.11.2014
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Date de création : 25.07.2012
Dernière mise à jour :
10.09.2015
22 articles
Faure Gnassingbé est-il digne de marteler une telle déclaration ?
La sortie médiatique de Faure Gnassingbé fait tache d’huile et continue d’alimenter les débats. "Dans tous les cas, je vais respecter rigoureusement la constitution en vigueur dans mon pays", a déclaré le prince héritier à Accra lors de sa visite officielle. Cette déclaration au-delà de son aspect d’insulte et de moquerie à l’endroit de l’opinion nationale et à l’égard de la classe politique de l’opposition qui continue de mettre la pression afin d’amener le pouvoir à opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles avant l’élection présidentielle de 2015, représente une sorte d’extériorisation du plan de Faure Gnassingbé concernant le Togo. En claire, on y voit un engagement du fils président de s’éterniser au pouvoir.
La question est de savoir si réellement Faure Gnassingbé est digne de se revendiquer un respect dit rigoureux de la constitution. Certains observateurs, sur la base de certaines réalités affirment et démontrent par A+B que cette déclaration est un non-événement. Selon ces analystes, Faure Gnassingbé, de son arrivée au pouvoir à ce jour où le débat bat son plein autour de la question des réformes, ne cesse de violer la constitution Togolaise.
Même si aujourd’hui, les politiques surtout l’opposition conteste la légitimité et la souveraineté de la constitution du 27 septembre 1992 parce qu’elle a été unilatéralement modifiée par une minorité, des articles y restent et méritent d’être respectée par le président de la République.
L’article 13 de la constitution Togolaise stipule que « L’Etat a l’obligation de garantir l’intégration physique et mentale, la vie et la sécurité de toute personne vivant sur le territoire national. Nul ne peut être arbitrairement privé ni de sa liberté ni de sa vie ». En claire, cet article de la constitution fait cas d’une interdiction de ne priver arbitrairement toute personne vivant sur le territoire togolais de sa liberté et de sa vie. Sauf qu’ici, le constat démontre le contraire. Il suffit de considérer les conditions dans lesquelles Faure Gnassingbé et ses amis détiennent en prison Kpatcha Gnassingbé, Pascal Bodjona et d’autres personnes arrêtées dans l’affaire des incendies des marchés de Kara et Lomé. Les articles 15, 16, 17 et 18 viennent également appuyer le 13.
L’article 21 de la constitution porte des garanties quant à ce qui concerne l’aspect sacré et inviolable de la personne humaine et indique clairement que nul ne peut être soumis à la torture ou à d’autres formes de traitements cruels, inhumains ou dégradants… Cet article est quotidiennement violé au Togo sans qu’une action soit menée pour décourager les tortionnaires. Au contraire, Faure Gnassingbé fait leur promotion. Suite à la fameuse affaire dite de tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat, Kpatcha Gnassingbé et co-accusés ont subi des traitements cruels, inhumains et dégradants. Ils ont été torturés par des officiers dont les noms figures et restent indélébiles dans les différents rapports des enquêtes diligentées sur instruction du "Chef de l’Etat". L’on se souvient du rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) qui a été publié dans des conditions que tout le monde entier sait, conditions ayant abouti à l’exil de Koffi Kounté, président d’alors de la CNDH. Dans ce rapport, le nom Massina Yotrofei et Felix Kadanga Abalo ont été cité à plusieurs reprises. A la grande surprise des togolais, ces derniers auteurs des actes de tortures qui sont censés être dans les mailles de la Cour Pénal International (CPI) sont tout simplement promus. Si la promotion de Massina Yotroféi n’est pas trop visible, celle de Félix Abalo Kadanga est palpable. Il est nommé Directeur Général de la Gendarmerie nationale.
L’article 22 de la constitution garantie la libre circulation des personnes et des biens sur toute l’étendue du territoire national. Sauf que dans la pratique, on y voit le contraire, avec surtout la complicité de soi-disant autorités véreuses. L’on se souvient d’une manifestation du Collectif Sauvons le Togo qui devait démarrer au quartier Adéwui. Des togolais ont fait usage de machettes et de gourdins pour empêcher cette marche et interdit aux organisateurs de la marche et aux marcheurs de fouler le sol d’Adéwui. Cet acte constitue une violation flagrante des dispositions de l’article 22 de la constitution.
L’alinéa 2 de cet article stipule qu’aucun togolais ne peut être privé du droit d’entrer au Togo ou d’en sortir. Cet alinéa a été violé en 2005 au lendemain de la mystique disparition du Feu Président, Gnassingbé Eyadema. La constitution prévoit en ses articles 54 et 65, les conditions de gestion de l’intérim en cas de vacances du président de la République soit par empêchement définitif, démission ou décès. Sauf qu’ici, pour assouvir aux besoins gloutons d’une minorité, les barons ont empêché le retour du président de l’Assemblée Nationale d’alors, Ouattara Natchaba qui était à l’extérieur avant la communication du décès du Général Eyadema. Un déplacement qui ne lui enlève en rien son statut constitutionnel de président par intérim du Togo. La constitution a été copieusement masturbée avec des raccourcis absurdes pour imposer manu militari Faure Gnassingbé aux Togolais.
Après les conséquences de l’élection frauduleuse à l’issue de laquelle Faure Gnassingbé a été proclamé vainqueur par les mêmes qui l’avaient imposé, il est passé devant la cour constitutionnelle qui avait elle aussi perdu sa crédibilité pour avoir contribué à la violence de la constitution, pour prêter serment en citant l’article 64. Là se trouve un alinéa à travers lequel le président s’est engagé à « respecter et défendre la Constitution que le peuple togolais s’est librement donnée ». Ce n’est un secret pour personne que la constitution que le peuple s’est librement donnée est celle de 1992 votée par referendum à plus de 98%. Seulement que cette constitution a été toilettée en 2002 par un groupe de personnes regroupées au sein d’une entité que les togolais et l’opinion a appelé assemblée mouton ou assemblée monocolore.
Selon l’alinéa 2 de l’article 74, le président de la République est dans l’obligation de s’adresser une fois par an au Parlement sur l’état de la nation. Ce qui n’a jamais été le cas depuis plus de dix ans de gestion du pouvoir par Faure Gnassingbé. Il s’agit là aussi d’une violation flagrante de la constitution togolaise.
L’article 145 de la constitution demande au chef de l’Etat, aux membres du gouvernement, au président et membres du bureau exécutif de l’Assemblée Nationale et du sénat, les directeurs des administrations centrales et des entreprises publiques de faire devant la Cour Constitutionnelle, la déclaration de leurs biens et avoirs au début et à la fin de leur mandat ou de leur fonction. Les dispositions de cet article n’ont jamais été respectées au Togo. Il est même difficile de savoir concrètement et sincèrement ce que gagnent le président de la République, les membres de son gouvernement et toutes les catégories de personnes citées dans l’article. Sur papier, on peut le voir mais dans la réalité, on constate simplement avec amertume que ces personnes pillent délibérément les ressources du pays. La preuve, la fameuse citation de Faure Gnassingbé : « une minorité s’accapare les ressources du pays ».
Autant de violations qui, à l’analyse, remettent en cause ces propos "irréfléchis" de Faure Gnassingbé. L’on se demande quelle est la constitution en vigueur que veut respecter rigoureusement le prince assoiffé du pouvoir ?
Cette démonstration montre à suffisance la place qu’occupe la constitution dans la politique de Faure Gnassingbé qui consiste à affamer le peuple, lui jeter des T-shirts et des billets de 2000 francs CFA en cas de besoin de manifestation, afin de l’aveugler pour s’éterniser au pouvoir. Si non, si Faure Gnassingbé doit respecter vraiment rigoureusement la constitution que le peuple s’est donné, il s’agit pour lui de quitter le pouvoir après deux mandats meublés de difficultés majeures notamment la faim, la torture, la vie chère, le mauvais traitement des travailleurs togolais, les arrestations arbitraires, le vol, le pillage systématique, la gabegie, le népotisme, les règlements de compte, les incendies criminels des marchés de Kara et Lomé, des assassinats…
Malheureusement Faure Gnassingbé se prévaut d’une constitution violée, masturbée, sodomisée et rafistolée juste pour maintenir le statuquo. Il convient alors que les togolais prennent leur responsabilité surtout que le cas du Togo se produit sans une seule attention de la soi-disant communauté internationale.